The Most Beautiful Jewel in the World Un écrit de Shinobu Sakagami sur James Lee Byars

Tout au long de sa vie, l’artiste américain James Lee Byars (1932-1997) parcourt le monde. Ses longs séjours en Europe, en Asie et aux États-Unis marquent profondément son œuvre, où se rencontrent esthétiques baroque et Zen, théâtralité et méditation. En février 1997, lorsqu’il apprend qu’il va bientôt mourir, James Lee Byars part pour Le Caire où il réside à l’hôtel et passe ses journées à contempler les pyramides, visiter la nécropole et préparer sa propre mort – il souhaite alors être momifié à la manière des pharaons de l’Égypte Ancienne. L’historienne de l’art japonaise Shinobu Sakagami s’est entretenue avec les personnes qui ont côtoyé l’artiste pendant les trois mois qu’il passe au Caire. Elle retrace ainsi les circonstances dans lesquelles James Lee Byars y élabore sa dernière œuvre, The Most Beautiful Jewel in the World (1997), destinée à être présentée la même année à la Fondation Cartier pour l’art contemporain dans l’exposition collective Amours. Cette œuvre ultime est une sphère en or de la taille d’un cœur humain. Achevant une existence exclusivement tournée vers les concepts de beauté et de perfection, ce « plus beau bijou du monde » incarne à lui seul la quête artistique et spirituelle de James Lee Byars.