Une rhétorique vécue Un écrit de Nicolas Bourriaud sur Raymond Hains
10 €
En 1994, alors que la Fondation Cartier vient de quitter Jouy-en-Josas pour occuper le bâtiment conçu par Jean Nouvel au 261 boulevard Raspail à Paris, Raymond Hains y présente l’exposition Les 3 Cartier. Du Grand Louvre aux 3 Cartier. Le titre fait référence au navigateur malouin Jacques Cartier qui découvre le Canada en 1534, à la saga des frères Cartier, en particulier à Jacques Cartier dans le bureau duquel, à Londres, le général de Gaulle rédige l’appel du 18 juin 1940, et enfin à l’ancien grand magasin parisien Aux Trois-Quartiers. Il s’agit également d’un clin d’œil à la photographie, celle d’Henri Cartier-Bresson, de Brassaï et de Hains lui-même, l’exposition présentant sous forme de panneaux publicitaires ses photographies du chantier du Grand Louvre, prises au début des années 1990. Dans un texte publié dans le catalogue qui accompagne l’exposition, l’historien et critique d’art Nicolas Bourriaud analyse la rhétorique hainsienne, ce système complexe de chaînages dans lequel la sémantique et la psychanalyse jouent un rôle prépondérant, et appréhende le travail de l’artiste comme une véritable « théorie du chaos culturel ».
Broché, 17 x 10,5 cm, 60 pages
Non-illustré